CR Milan San Remo

par **Il Ciuffo** Lun 10 Juin - 20:08

Je fais un premier CR de ma course et laisse le soin au Bulgare et aux autres de décrire leur aventure de course de façon plus détaillée comme il savent tous si bien le faire.
Réveil à 4:30 - p'tit déj - Préparatifs - Chargement du camion - environ 30' de route jusqu'au lieu du départ repéré la veille au sud Ouest de centre de Milan. En place vers 6:10, on fini de s'équiper, de vidanger, de faire contrôler les transpondeurs et on se met à 6:30 dans le sas de départ.
7:00 environ 1200 coureurs sont enfin lâchés.
S'ensuit 135 km à fond (45 à 55 km/h avec des pointes à 60 km). Hyper dangereux malgré une vigilance de chaque instant. Des chutes dans tout les sens, à gauche, à droite, au centre, des bidons de partout. Ses km sont vécu pour ma part dans le plus grand des stress (le grand chute au km 31 je crois). Pour ma part, j'ai eu beaucoup de chance même si j'ai frisé la correctionnelle à quelques encablures du pied de la première difficulté du jour, j'ai nommé Le Turchino. Une fifille, que je devais certainement serrer de trop prêt (ça évitera au Fragile d'en faire la remarque) fait un écart et vient mettre l'attache rapide de sa roue arrière dans les rayons de ma roues avant. Je ne sais toujours pas comment j'ai pu éviter la chute. J'ai fait les 180 bornes restantes avec une roue légèrement voilée. Mais bon cela à tenu !!!
Ensuite, un fois passé le Passo del Turchino, on y voit plus clair. La sélection s'est faite. Finis le gros peloton de 1200 coureurs. Après la descente, je me retrouve un peu isolé pendant une trentaine de bornes, puis un peloton d'une quinzaine d'unité se reforme. Là, pas de bol, je déraille juste au pied d'un petit capo et je reste seule 300 mètres environ derrière malgré une vitesse de pointe à 40 km/h.
A Savona l'écart s'est creusé et la signalisation (le fléchage) est très limite. J'ai juste un British en point de mire qui loupe l'intersection et concentré que j'étais à vouloir revenir sur lui, je lui emboîte le pas, mais il roule le bougre et reste environ 150 mètres devant moi. Au bout de 5/6 bornes, voyant que l'on s'éloigne du bord de mer, je suis convaincu que l'on s'est trompé. Je le siffle et lui fait comprendre. Il m'attend. On revient sur le port et on récupère la course en ayant à priori 6/7 km supplémentaires.
À partir de là, une angoisse m'envahit car je n'ai pas vu Brigitte qui devait nous faire un ravito avec le camion au pied du Turchino - versant sud bord de mer - (à ce moment là je ne savais pas que le Grand avait chuté et abandonné), mes bidons sont vides et je pense avoir loupé dans l'affaire le 2ème ravitaillement du Km 193 (il y aura 3 ravitaillements en tout les deux premiers solides et liquides et le dernier liquide au km 247). À ce moment j'ai presque 212 bornes au compteur. Miracle, le ravito n'était pas au kilométrage indiqué sur le road book et c'est avec beaucoup de soulagement que je m'arrête 10 minutes. Je pisse, je refais le plein de mes 2 bidons de 900ml avec les recharges que j'avais heureusement pris sur moi, je mange et je repars enfin en me disant que je devrai cette fois-ci être autonome jusqu'à l'arrivée.
Je repars seul, la course se poursuit et au bout de quelques km un petit groupe se reforme mais nous ne sommes que 3 à rouler. À la faveur d'un capo je m'échappe avec 3 ou 4 gars.
Dans le Capo Cervo je vois Brigitte et le Grand qui m'encourage vivement (je comprend en le voyant qu'il a abandonné et s'est fait récupérer). Je ne m'arrête pas récupérer d'autres bidons, ceux sur le vélo devant suffire jusqu'à l'arrivée et il me reste suffisamment à manger.
Je finis la course avec de bonnes sensations, je ne suis pas complètement cuit et peu encore gagner des places dans El capo Berta (que j'ai trouvé le plus dur) la Cipressa et le Poggio.
Content d'en terminé quand même après 304 bornes au compteur sur la ligne (pour 294 km officiel) et deux orages pris sur la tête et à peu près 3 à 4 heures passé sous la pluie. Plus que satisfaits du résultat selon la courte préparation que j'ai eu en raison de mes problèmes de postérieur.
Temps 8:54 - 33, 10 de moyenne (j'ai 34,17 sur mes compteurs - la différence étant due à mon erreur de parcours) et une 340 ème place (sur 884 classés malgré les 1200 partants).
Belle course tout de même malgé une organisation très décevante (aire de départ sans village, fléchage limite, aucunes indications des difficultés mythiques, signaleurs absents dans la plupart des carrefours, course très dangereuses - j'ai du voir une bonne cinquantaine de chutes depuis le deuxième tiers du peloton).
Seule la pasta party d'arrivée était digne de ce nom...!!! Wink

et les très jolies reggazza en ville le samedi Very Happy

PS pour Pothicaire : Très belle journée du samedi passée à faire du tourisme et du shopping dans le centre de Milano. J'ai eu une pensée pour toi !
Même si cela n'était pas la meilleure des préparations pour le lendemain de piétiner en centre ville, c'était super et très agréable sous la chaleur Milanaise 30°.

Un grand merci au Bulgare pour avoir initialisé ce projet et s'être occupé de l'intendance et à Brigitte pour sa bonne humeur et sa maîtrise de l'italien qui nous a grandement facilité les choses !!!

par **Le Monstre** Mar 11 Juin - 5:42

Un CR comme on les aime......
Quelle belle aventure !!!
Cela donne envie de faire du vélo
J'attend avec impatience maintenant le CR de 12 pages du Bulgare.
Pour le Grand, cela n'a pas l'air d'être trop grave, mais ça doit quand même lui foutre les boules d'aller à Milan pour faire 30 bornes.
Vive le vélo, au diable les pinceaux

par **Il Ciuffo** Mar 11 Juin - 7:48

J'ai oublié de vous dire que si mon postérieur ne m'a pas fait souffrir plus que cela durant l'épreuve...hier lundi et aujourd'hui à froid j'ai l'impression de ressembler à un "baboin"...vous savez ces singes au cul rouge !!!

J'ai du mal à m'asseoir. J'ai un oedème assez dur de la grosseur d'une pêche que je m'emploi à décongestionner et à faire desenfler. Bon je ne vous mets quand même pas une photo mais je vous laisse plutôt imaginer. Quoi que...

CR Milan San Remo Babouin-coeur

par **Le Grand** Mar 11 Juin - 15:19

Ouais bon ben... je suis un peu poissard... ou veinard? car sur les 3 qui nous ne sommes pas relevés de suite,un avait une fracture du fémur( un français ,c'est moi qui ai téléphoné à sa femme). Comme l'a dit Ciuffo 50km/h peloton de 1100 des trous partout , c'est tombé devant moi et voila . ça frustre un max,parce que c'était bien un parcours pour moi,ça coûte cher, vélo abimé ,casque fracassé, mais faut relativiser.Par ailleurs 2jours1/2 super sympas à rigoler tous les cinq.

par **Hippocrate** Mar 11 Juin - 19:13

Bravo à tous: sacrée expédition...Prompt rétablissement à notre Grand, et bons bains de sièges à notre Touffe...

par **Le Playmobil** Mar 11 Juin - 20:17

BRAVO 135 kms à 50 VOIR 60 km/h tu peux te présenter au départ du tour en Corse à ma connaissance c'est l'allure des pros AMSTRONG CONTADOR WIGGINS SHLEIK et consort au sommet de leur forme .

par **Le Fourbe** Mer 12 Juin - 4:40

tres beau we.dense et intense.pour la course je confirme les 150 premiers kms tres stressants avec la pluie en prime.arret au stand pour moi au pied du turchino.j' ai fais au plus ite avec ravito en eau+alimentation pendant un soulagement naturel qui n 'en finissait plus.2mn de perdue avec un chrono pour rentrer sur la tete.chose faite a mi pente ou je ois le bulgare ds le dur.je choisis de rester avec lui.je ne le regretterai pas.on recolle a un 2eme peloton.ns restons groupes jusqu au km 210 ou je dois a nouveau m'arreter pour faire le plein des bidons(les miens et bulgare)la c' est la panique car beaucoup de monde au stand et il faut se battre pour prendre une bouteille.chasse pour rentrer aec de bonnes jambes.
heureusement que je suis revenu assez ite car a ce moment ce fu le feu d'artifice.un coureur non inscrit ns a gentiment pris un relai de 40bornes entre 45 et 50 km/h!on se retrouve a 7 devant.spartacus a eparpillé ce gros peloton façon puzzle!pour situer la perf,il a eu raison de notre bulgare sur le plat,c' est dire!dommage qu'il se soit arreté avant san remo.on serai arrivé pour l apero.
je le remercie quand il ns laisse seuls et bulgare est soulagé ...mais detruit..ns ferons les capi ensemble avec bulgare ce qui est mieux car c' est les moments de la cours que j'ai le + apprecié.
on rentrai sur les routes de legendes.grosse emotion au passage du poggio aec le bulgare qui retrouvait ses jambes au sommet.et que dire de l'arrivée.
ça je ne peux pas l'ecrire.
merci a tous mes compagnons pour ce magnifique we
je regarde sur ebay pour la riviere de diamant!

par **La Pothicaire** Mer 12 Juin - 9:06

bravo à tous pour cette belle course;ça va etre un sacré souvenir!!!bon rétablissement au grand qui a du avoir une sacré frayeur ! pour il ciuffo ,il faut bien se rendre à l'évidence que le shopping aussi ça demande une sacré endurance !! Wink

par **La Pothicaire** Mer 12 Juin - 19:49

Et le cr du bulgare ?

par **Le Bavard** Mer 12 Juin - 20:02

Bravo à tous et bonne récup........Belle aventure même si je n'aurai vraiment pas aimé frotter pendant des heures!
A quand une aventure avec des cols? Wink

par **Le Fragile** Mer 12 Juin - 20:26

BULGARYPEUPAILêENCORKUI

Bravissimo per tutti cheers

bien sûr, désolé pour notre grand, motivé comme jamais et aussi malchanceux que l'hippo"crack" Sad

belle aventure cycliste et sûrement de belles images pour vous : c'est la chance de ceux qui participent

nos 2 campionissimi ont dû assurer comme des bêtes comme d'hab' bounce

et notre Ciuffo afro

me direz-vous ? la perf, super à priori mais la langue maternelle alors là, vraiment pas top Evil or Very Mad

et puis quel beau conteur : la vérité de la roue voilée... une ciufette qui a ma tourné... et ouais gros malin Twisted Evil

soignez bien vos courbatures, blessures et bobos en tout genre et dites vous bien dans ces moments-là : "je panse donc je suis" (j'ai pas pu m'en empêcher) bounce

encore chapeau... heu Capo (ou plutôt capello mais ça fait moins bien) jocolor

par **Le Bulgare** Ven 14 Juin - 23:35

Je ne suis pas en avance pour mon CR de la Primavera, mais depuis le retour nocturne de cette très belle aventure, je n’ai pas eu une minute pour souffler et je ne commence qu’à récupérer un petit peu, tellement j’ai été épuisé par ce marathon.
Cà y est la boucle est bouclée !!!
3 ans que j’attendais de pouvoir accrocher la Primavera à mon tableau de chasse : Tour des Flandres, Paris Roubaix, Amstel Gold Race, Flèche Wallone, Tilff Bastogne Tilff, Liège Bastogne Liège et Milan SanRémo. La dernière « historique » le Tour de Lombardie a été annulée alors que je m’engageais, plus organisée depuis.
Je commencerai ce CR par un grand, très grand remerciement à « la GRANDE » sans qui cette organisation n’aurait pu être réalisée. Elle a assurée bien au-delà de nos espérances : interprête multilingues (italien, chinois…), guide touristique, chauffeur, directeur sportif, assistante, psychologue….. Magique !!
Départ vendredi en début d’aprèm, tout est chargé dans le Trafic et nous voilà parti direction l’Italie. Ce trajet aller nous permettra de nous entrainer dans la passage de relais….. au volant : Bulgare, Fourbe et La Grande. Voyage agréable et nous voici à l’entrée de Milan ou là il faut se démerder à trouver un hôtel réservé par le net, encore faut-il savoir dans quelle direction aller ! Et là ne comprenant rien à cette langue latine, je subis la démonstration de mes acolytes, Grande, Fourbe et Il Ciuffo à la lecture de carte et le Grand à la découverte de son appli GPS sur son IPhone ! Génial, nickel, de vrai chefs. Nous sommes devant le bon n° de rue, une vieille porte d’allée d’immeuble, une petite plaque avec le nom de l’hôtel, on rentre … ??? montée d’escaliers, 1^er étage une porte d’appart qui s’ouvre sur un accueil rikiki un peu vétuste et une petite chinoise qui nous sourit en nous interrogeant. Mais voilà visiblement échange un peu compliqué car elle ne parle pas très bien italien et notre cher interprête a du mal à se faire comprendre. Mais malgré tout çà va le faire et nous prenons nos quartiers. Hôtel peu conventionnel mais rigolo. Visiblement nous ne sommes pas les seuls, car un défilé de chinois traverse le hall et les escaliers, visiblement c’est leur quartier, resto bar… on n’a pas visité les sous sols pour voir s’il n’y avait pas des ateliers de couture ….. (je plaisante !)
Vu l’heure tardive on avait anticipé sur le repas du soir que l’on prend tous ensemble dans une piaule.
Dodo un peu compliqué pour notre Fourbe, obligé de supporter les 2 ronflants que sont Il Ciuffo et Bulgare surement un peu fatigué.
Le samedi s’ouvre une journée touristique avec comme chef d’orchestre notre superbe guide/interprête. On décide de ne pas rouler et de profiter de cette journée estivale pour visiter Milan et tous ses joyaux. Prépa « idyllique » la veille d’une Primavera, mais au combien sympa ! récup de nos inscriptions, ballades, visites, le Duomo, la Scala, Château de…. ?, etc... Un casse croute en terrasse à midi, un bain de pied salvateur dans une fontaine à l’intérieur d’un château avant de se faire sortir par les gardes et le soir une bouffe « cycliste » en piaule puis chacun à ses préparatifs et dodo de bonne heure pour certains et une mousse au bar « chinois » pour d’autres.
Jour J : debout à 4H30. On se remplit le bide, pour ma part 500gr d’un pain au raisin italien succulant, du lait, et……. Un café !! je ne rééditerais pas ma grave erreur de Liège où je l’avais sauté à pieds joints.
Arrivé sur place vers 6H/6H15, on se prépare, on fait valider nos puces électroniques et on patiente dans le sas de départ. On se trouve environ à mi peloton de 1200 cyclistes. Départ donné, je prends la roue du Grand qui fait un départ canon et joue à saute « haricot » pour gagner quelques places, je ne le lache pas et dès que l’ouverture se présente je mets la gomme pour remonter le plus haut possible. On s’est dis avec Fourbe qu’il fallait rester dans les premiers quart jusqu’au pied du Turchino au km 120/130, sans donner un coup de pédale.
Je poursuis ma remontée assez dangereuse toutefois avec de nombreuses vagues, grands coups de frein dès qu’une voiture arrive, des hurlements (eh oui on est au pays des expansifs…), des accélarations de malades. Après une grosse bataille, très nerveuse, je rejoins le top 10 en tête de peloton au km 8. De legers regard autour de moi pas de LFC ? je me dis qu’ils vont arrivés, mais mieux vaut être devant pour éviter le danger, déjà qu’en tête c’est chaud, preuve étant çà frotte dur pour garder sa place, grosse tension nerveuse et 10 secondes de relachament et tu te retrouves 200 places derrières enfermées ds le paquet sans pouvoir bouger, le temps de rejoindre un côté pour remonter et tu te retrouves à slalomer à 50km/h et ce qui devait arriver, arriva : çà tombe déjà aussi devant. 1^ère heure de course, prêt de 43km/h, au bout de 2H plus de 40km/h de moyenne, çà roule vite mais on s’en rend moins compte dans les roues, on se surprend à être à 55km/h, de plus la pluie s’est invitée pendant plus de 2h, ce qui accentue la tension nerveuse.
J’ai une pensée pour le Fourbe que je ne vois toujours pas devant, je me dis qu’il doit galérer avec mes roues hyperon en carbone, côté freinage c’est pas le top sous la pluie. Heureusement il fait très doux et malgré qu’on soit complètement trempé on a pas froid.
Vers le km 40 je vois notre « directeur sportif » garé sur le bas côté en sens inverse qui nous encourage. A aucun moment je n’ai imaginé le pourquoi !
Une heure plus tard j’entends une voix derrière moi qui dit : « enfin me voilà » (ou quelque chose comme çà) ! c’était mon Fourbe qui avait réussit à remonter, nous étions au km 82. J’apprendrais plus tard que Il Ciuffo était aussi dans notre immense peloton.
Arrive le pied du Turchino qui ne m’impressionne pas, pourtant je ressens un peu les cuisses dures après 2H45’ à 45/50km/h. Cà monte vite, je me cale dans la roue du Fourbe qui remonte plein pot après avoir fait une arrêt exprès au stand (ravito perso et pr son pote… !) . je n’avais bu qu’un demi bidon en 150 bornes, grosse erreur qui justifiera en partie la fin de ma primavera. J’ai du mal à le suivre, je suis obligé de piler sous peine de me prendre une bagnole en stationnement, puis poursuis à mon rythme, le voyant s’éloigner. La 2^ème moité du col est un peu plus pentu et m’oblige à tomber le 53. Je dis au Fourbe qui m’attendait de filer de rester avec le 1^er groupe, de jouer sa carte.
Que néni on fera la Primavéra en duo. Superbe… un régal malgré ce qui m’attendait. On aurait pu réintégrer le groupe de tête quelques secondes devant nous, mais c’était trop facile avec mes talents de descendeur !
Retour dans la plaine, reconstitution d’un grand groupe, j’essaie de me refaire un peu, çà devrait aller. Arrive le bord de mer à proximité de Génova un peu plus vallonné. LA grande bleu, on reste planqué mais vigilant si un coup sortait. Je m’alimente un tout petit peu (4 barres ou gels en 300 bornes !) et boit un peu plus. Au 2^ème ravito autour du km 200, Fourbe me fait le plein, je suis moins bien depuis quelques temps, notre moyenne est de 37km/h, les cannes sont un peu douloureuse lorsqu’il faut utiliser la force.
Et là vers le km 210 : Monsieur Fabian Cancellara sorti de nulle part entre en action !!! Des cuissots à faire palir André Greipel !
Il va nous faire le remake de Paris Roubaix ou du Tour des Flandres 2010, où Boonen appellait sa mère !
Spartacus va nous faire un bout droit de 40 bornes minimum où notre groupe va littéralement exploser à 50km/h. Son 11 dents va rougir ! Derrière çà hurle de partout tellement çà fait mal et qu’il ne peuvent pas suivre. Moi je ferme ma gueule et serre les dents me demandant combien de temps j’allais tenir. On était plus que 5 dans sa roue et personne ne bougeait la moindre oreille. Il prenait un malin plaisir à nous lamimer.
Heureusement pour moi, mon fidèle ange gardien veillait sur moi, une fois, deux fois… dix fois je dis à Fourbe « je vais péter, je suis au bout du bout, j’en peu plus… », j’étais à la limite sur chaque faux plat, relance, je perdais un mètre et de suite Fourbe par une poussette me réintégra dans la roue du mec devant moi. J’étais plus tout à fait lucide tellement je puisais loin au fond de moi.
Derrière notre ancien paquet était loin. Je ne voyais pas comment je pouvais tenir jusqu’au bout sachant qu’il restait encore des capis à grimper.
Mon salut vint par sa bifurcation à 40/45 bornes de l’arrivée. Là j’étais laminé au plus profond de moi, impossible de suivre les 3 autres acolytes de ce petit groupe. Je dois me refaire si je veux finir. Un arrêt pipi au bout de 250 bornes cà libère ! un petit ravitallement et çà repart à un rythme plus dans mes cordes, gérer par Fourbe toujours aussi attentif à moi. On poursuivra en duo jusqu’à l’arrivée. Notre moyenne est de 37,6km/h au km 250 !
Les capis je les monte à mon allure, plus en souplesse qu’en force, on enchaine Capo Mele, Capo Cervo, Capo Berta le plus pentu. Au pied de l’un de ces 3 capis, on aperçoit le Trafic mais pas de « directeur sportif ». On se dit qu’elle a du aller se baquer dans la grande bleue. Puis dans la montée on aperçoit au loin un maillot LFC, Il s’agit du Grand qui nous fait passer un bidon accompagné de sa douce. Que fait-il là ? Que lui est-il arrivé ? je ne m’aperçois de rien. Je pense à un abandon par crevaisons multiples, méforme où je ne sais quoi, mais pas par une chute au km 30 qui lui ruinera son week end. Faire 1500 bornes pour 30 km de vélo, des hématomes, des ecchymoses, casque et vélo cassé… Les boules. Le Grand ne s’est jamais plein, nous a laissé savourer (une grosse pensée pour toi, pour vous deux). Il et elle ont été très Grands !
Les kms se poursuivent toujours autant à la limite pour moi, puisant dans mes dernières énergies. Arrive la célèbre Cipressa à 20/25km de l’arrivée, un effondrement pour moi, pourtant rien de bien diffcile, mais ce qui devait arriver, arriva. Le bout du bout était là ! vide de chez vide, plus de force. Je m’arrête prendre un gel 30secondes car je n’ai plus de lucidité. Un coup à boire et je repars dans la roue de Fourbe comme je peux en espérant que çà revienne vite un peu. La fin de la Cipressa est très roulante, je me cale dans la roue de Fourbe, l’allure est meilleure, puis je bascule dans la descente, Fourbe inquiet me demandant de ne pas prendre de risque par manque de lucidité. En bas quelques km nous séparent du pied du Poggio, l’allure s’améliore un peu au point que Fourbe en rate presque la bifurcation au pied du célèbre capi ! entre temps on avait rattraper quelques gars qu’on a laché dans le Poggio que je monte mieux que la Cipressa, le gel faisant effet.
Bascule au sommet et une descente très technique mais prudente pour moi car je suis très très usé et fatigué.
Arrive la flamme rouge et là je savoure : notre duo, mon pote, mes amis, mes copains … ma famille …. la primavera, 300 bornes, grosse moyenne…. toutes ces classiques, une idée, un rêve, un projet, une réussite….. des partages, des joies, des peines…… un immense bonheur !!
…. 500m, dernière ligne droite, et 200 derniers mètres inoubliables…. à jamais gravés !
Une descente de vélo difficile et un effondrement total dans l’herbe après la ligne, complètement épuisé, vidé. Rarement je suis allé aussi loin, autant puisé, aussi longtemps.
Une douche salvatrice, une Pasta party comme je n’en avais jamais vu !!
Un retour en relais et là Grand nous montra toute l’étendue de son endurance !
Merci à toi Brigitte, ENORMISSIME de gentillesse, de dévouement, de générosité, de ….. ! Bises
Content Il Ciuffo d’avoir partager cette aventure avec toi, c’était une première et une réussite, on a bien rigolé. Tu m’as sincèrement agréablement surpris, ta perf est belle. Soigne toi bien !
Grand, que du plaisir, mais çà je le savais d’avance, j’espère qu’on aura pleins d’occasions nouvelles à partager, ce sera avec un très grand plaisir. A très bientôt. Remets toi bien.
Fourbe,… No comment !!!!
Milles mercis.

par **Atila** Sam 15 Juin - 8:20

MAGNIFIQUE bravo à vous tous ton Cr Bulgare ma mis les frissons GENIAL.................. EXPLOSIF; bom

par **Super Mario** Sam 15 Juin - 17:12

Waooou,quel cr !!!bravos vous êtes vraiment tous trop forts........

par **La Pothicaire** Dim 16 Juin - 19:08

Voilà un cr digne du bulgare on s'y croirait bravo à toi aussi; on a parfois des ressources inespérées

par **Le Ché** Lun 17 Juin - 11:37

C'est magnifique bravo a vous pour cette epreuve a cent a l'heure.
Une pensee pour le grand qui doit etre deçu,j'ai presque vecu l'epreuve a travers ton incroyable cr mon sergio.
Merci et encore bravo a vous.

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