Petits CR Estivaux... part 2... 1ère étape

10 jours de récup après Les Copains, et me voici parti direction la Maurienne pour les 3 jours de l’Arvan Villards.
Jeudi 14 juillet : 1^ère étape Hermillon/Hermillon via les Lacets de Montvernier, Le col de Chaussy et le Col de la Madeleine 2527m D+ .
Arrivée le matin même, la température est très fraîche pour ne pas dire plus. Le plafond est bas. Ce qui n’engendre pas à l’optimisme. Comme aux Copains j’ai la surprise de me retrouver avec un bon dossard, le 30. L’ambiance est sympa, les organisations LVO ont fait leurs preuves, qualités, convivialités, humanité garantie.
Nous nous présentons sur la ligne de départ, gilets sur le dos, manchettes obligatoires + imper dans la poche qui il me semble ne pourra qu’être utile !
Départ donné et contrôlé jusqu’au pied des lacets de Montvernier, je me trouve en 1^ère ligne aux côtés des cadors, Cédric Richard, Stéphane Cognet, pour ne citer qu’eux. La voiture ouvreuse accélère au pied et là … je me suis fait enrhumé !
Des dizaines et des dizaines de mecs m’ont laissé sur place. Impossible de prendre la roue de quiconque ! Dans le rouge d’entrée de jeu. Je ne comprends rien, me demande ce qui m’arrive, je ne me sens pourtant pas si mal que çà. Je suis asphyxié, les cannes plein de toxines, je dois trouver mon rythme et ne m’occuper de personne.
Au sommet des lacets de Montvernier petite accalmie au niveau de la pente avant de la reprendre pour l’ascension du Col de Chaussy emprunté l’année dernière pour l’étape du tour. J’ai toujours du mal à encaisser tous les mecs qui me passent, et que je n’arrive toujours pas à suivre. Dans les derniers km de ce col j’arrive enfin à accrocher une ou deux roues. L’orage serait-il passé ?
Les derniers mètres seront faits sous les premières gouttes. La descente de Chaussy sera un calvaire pour moi, route étroite, pentues, sinueuse, glissante sous la pluie, une ou deux gamelles, et ma vitesse maxi n’a pas du beaucoup dépassée les 30/35km/h tellement je descendais sur des œufs.
Au bas, nous enchainons directement avec la montée finale sur le Col de la Madeleine sous une pluie fine qui s’estompera au fil des kms. Montée sur une route large qui fausse visuellement la pente, mais dont on la ressent bien dans les cannes durcies par le froid et la flotte. Enfin je commence à reprendre des gars qui m’avaient laissé sur place dans la descente. Je gardais la même allure tout le long des 17km d’ascension. Nous passons la station de St François Longchamp puis le paysage change. Nous nous retrouvons au milieu des alpages, beaucoup plus plaisant pour les yeux. Au détour d’un virage j’aperçois la baraque du resto au sommet du col et l’arche d’arrivée au milieu de la brume et de l’humidité remontant du sol.
Le classement m’importait peu tellement je m’étais trouvé mauvais aujourd’hui, en panne de sensations, trouillard dans les descentes et démoralisé par la concurrence.
Heureusement nous avions la possibilité de laisser un sac dans une voiture organisatrice pour des vêtements pour la descente et le retour sur Hermillon.
Malgré cela, un imper sur le dos et des gants longs, j’étais trempé de sueur et de pluie, complètement gelé. Au bas je ne sentais plus mes doigts, le sang ne passait plus, merci syndrôme de reynaud, les poignets endoloris par les freinages et la crispation.
La vallée pour rejoindre Hermillon me permettra de me réchauffer quelque peu.
Bien content de rejoindre mes pénates, une toilette et un repas me permettront de retrouver le moral. L’aprèm sera consacrée à une petite sieste et à la mythique étape du Ventoux sur grand écran qui verra Froome imité les runners !

91è au scratch et 11è de ma catégorie